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Extrait du livre " Portraits Croisés " réalisé dans le cadre des 20 ans du CEFR de Toulouse.


Regard sur le CEFR
Par HUBERT Valade, Président de l’association.

Humanité et professionnalisme. Voici les racines qui ont guidé les actions de nos équipes tout au long des 20 années d’existence du CEFR à Toulouse. Offrant un accompagnement humain et compétent à nos concitoyens de l’étranger en difficulté et de retour en France, l’avenir que se sont reconstruits les personnes témoignant dans ce livret et la gratitude dont ils font preuve envers notre association ne font que renforcer notre volonté de poursuivre et développer notre engagement solidaire. 

J’ai depuis le mois d’avril 2013 l’honneur de présider cette association dotée d’une histoire riche de 75 années. Présent sur l’ensemble du territoire national et soutenu par les pouvoirs publics, notamment le ministère des Affaires étrangères, le CEFR remplit une mission essentielle en prenant en charge annuellement plusieurs centaines de Français de l’étranger. Entreprise humaine ancrée dans le monde de l’économie sociale et solidaire, l’ensemble des composantes du CEFR porte aujourd’hui un projet associatif qui sera déployé à l’horizon 2020.

Ce projet conforte sa mission historique d’accueil des Français de l’étranger et poursuit l’élargissement des publics accueillis. A l’image du CHRS de Toulouse, d’abord dédié aux rapatriés puis ouvert à toute personne en difficulté sociale, le projet que nous portons permettra au CEFR de grandir et de s’affirmer comme un acteur de référence du monde de l’économie sociale et solidaire en mettant à disposition de ses usagers et partenaires publics des actions de qualité, et de ses salariés un cadre pérenne et épanouissant. Pour terminer, je tiens ici à remercier nos équipes, et nos partenaires publics, qui ont chacun contribué à ce que les rapatriés témoignant aujourd’hui aient le portrait qu’ils ont : un visage serein, marquant des personnalités affirmées posant un regard optimiste sur leur présent et leur avenir. Des portraits semblables au visage que nous voulons pour notre entreprise sociale et solidaire en poursuivant une réussite exemplaire dans l’accomplissement de notre mission... une mission d’intérêt public : « La lutte contre les exclusions ».


CEFR-Toulouse-©BriagCourteaux

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Famille CHERRAOUI
 

« Partir, c’est choisir. Choisir, c’est renoncer. On a fait le choix de partir car notre vie a basculé et il fallait partir et accepter un nouveau destin. On a pris ce pari, on a rejoint la mère patrie »

« Arrivés en France dans la famille, un parent qui est passé par le CEFR, nous étions à la dérive. Il fallait tout recommencer, tout réécrire. Une situation nouvelle et inconnue qui m’a tétanisé. À mon âge, 64 ans, je dois rendre des comptes, pointer à Pôle-Emploi, vivre avec 270 euros et me rendre à 7 heures du matin aux Restaurants du cœur. Du statut de hauts fonctionnaires, nous sommes devenus des cas sociaux. »

« Le CEFR nous a soutenus pour remonter la pente. On a découvert un CEFR humain, très à l’écoute, qui nous a aidé également à relever du droit commun. Notre reconnaissance à l’égard du CEFR se traduit par notre témoignage même si cet exercice est une véritable saga. »

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Famille PHAM

« Ma famille est arrivée le 24 août 2004 à Vaujours où elle a passé une semaine avant d’être orientée à Toulouse. Rapatriés du Vietnam par le ministère, nous avons fait le choix de prendre le risque d’aller vers un autre pays après 3 ans de réflexion. Mes grands-parents vivaient à Paris et mon oncle nous a parlé du CEFR. C’est une chance d’avoir la double nationalité et de pouvoir s’offrir un avenir meilleur. Pour mes parents, ce départ repose sur notre réussite scolaire, à mon petit-frère et moi-même. »

« Nous avons été bien accueillis et le CEFR nous a aidé à financer huit mois de formation en français à l’Alliance française pour dépasser le handicap de la langue. Ma mère a réussi à trouver un travail dans la couture et mon père est employé à Mega Hertz, sous-traitant d’Airbus. Après un an de prise en charge, nous sommes devenus propriétaires et l’on vit convenablement à Toulouse. Notre grand-mère était pharmacienne et notre grand-père gynécologue. Moi, je me contente de mon niveau de BTS car j’ai passé du temps à faire la traductrice pour la famille. »

« Mon frère quant à lui continue ses études. Il est attiré par l’architecture et le contrôle aérien. Dix ans après son arrivée, à l’âge de 4 ans, il ne parle plus vietnamien mais le comprend seulement. »

« Le CEFR a continué un certain temps à nous aider, à se repérer dans le circuit administratif français. Sans le CEFR on se serait retrouvés dans un studio, à Paris, à quatre. Le CEFR nous a rassurés, soutenus et encouragés au moment où je découvrais le pays et le collège français. Ma scolarité, jusqu’au BTS en Négociation Relation Client, a été un jeu de compromis et une série de débrouilles avec les copines, elles-mêmes étrangères. Encore aujourd’hui, quand je ne comprends pas, j’appelle le CEFR au secours. Il nous a aidé non seulement pour le logement et le travail mais il nous a aussi apporté une stabilité psychologique dans un pays que l’on découvrait et dont l’hostilité nous faisait peur par moment. »

La fille

CEFR-Toulouse-©BriagCourteaux
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Monsieur & Madame VIGNERON
 

« J’étais de formation ingénieur des mines et je dirigeais une école à Bouaké. Rapatrié suite aux événements de la Côte d’Ivoire, le 14 novembre 2004, en pleine nuit… c’est le choc thermique, on passe de 24°C à 4°C ! A notre arrivée, nos droits ont été ouverts à l’aéroport et le CEFR nous a hébergé deux nuits à l’hôtel Ibis de Roissy avant de nous orienter à Toulouse, tel que nous l’avions souhaité, en compagnie de 50 autres personnes se trouvant dans la même situation que nous. »

« Arrivés à Toulouse, nous avons été bien accueillis et hébergés dans un premier temps au lycée Saint-Exupéry. En l’espace de quinze jours, on a intégré notre logement. Pour vous dire les choses précisément, nous sommes arrivés le 16 du mois et quatre jours plus tard, le CEFR a scolarisé nos enfants, une fille de 18 ans alors en bac STG et un garçon de 13 ans. »

« Le plus dur a été d’accepter la perte de ce qu’on avait en Côte d’Ivoire et de faire le deuil d’une situation perdue. Nous avons été pris en charge par le CEFR durant 6 mois et cela nous a été énormément utile. Ils nous ont soutenu et aidé pour notre installation matérielle et administrative… Des gens charmants, disponibles et à notre écoute. »

« Aujourd’hui, je donne des cours de maths, physique et chimie à Acadomia. »


Quant à Mme Vigneron, elle est aujourd’hui assistante maternelle et souligne qu’elle n’a pas été dépaysée car elle avait déjà réalisé ses études à Paris.

CEFR-Toulouse-©BriagCourteaux
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Caroline TETART


« C’est une sénatrice des Français à l’étranger qui m’a mise en lien avec le CEFR à mon retour en France en 2007 avec mes deux enfants. »

« Je suis restée au CEFR de Toulouse 9 mois. Étant kinésithérapeute et ostéopathe, j’ai aujourd’hui réussi mon projet en ayant ouvert mon cabinet tout en restant à l’hôpital. Neuf mois après mon arrivée, j’ai donc quitté le CEFR. Olivia, Laurent et Benoît, mes accompagnants sociaux du CEFR, m’ont aidée à trouver un appartement à cent mètres de mon lieu de travail. Ils assuraient mon déménagement. Je voulais sortir vite du CEFR car l’aide sociale ce n’est ni dans ma culture, ni dans mon éducation. Je peux dire que je suis une privilégiée. »

« Le retour est pénible voire violent. Physiquement, on y laisse des plumes, il fallait tout recommencer à 43 ans ! Le CEFR m’a offert un cadre pour effectuer plus sereinement ce travail de reconstruction et m’a permis de prendre le temps d’orienter au mieux le parcours de vie que je souhaitais. Les équipes du CEFR sont supers, non seulement elles sont professionnelles mais en plus, elles y mettent du cœur ! »

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Famille RAJERY


« Nous sommes arrivés le 27 février 2007 alors que j’étais chef d’agence import-export à Madagascar. Le choix du CEFR de Toulouse s’explique par notre souhait d’être en province et non à Paris. Ce qui a été dur pour nous, c’est le mal du pays et le choc culinaire. Le CEFR nous a pris en charge pendant un an et nous a aidé à surmonter nos problèmes de santé. »


Le père

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« Nos enfants nous ont précédé en 2006, rapatriés de Madagascar et hébergés au CEFR de Toulouse. Ma fille était alors mariée à un médecin qui est aujourd’hui infirmier, tandis que mon fils souffrait de graves problèmes de santé. »

Le père

CEFR-Toulouse-©BriagCourteaux
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« Pour nous, l’essentiel, c’est d’être en famille et de voir nos petits-enfants grandir. Je considère qu’être passé par le CEFR fut une chance pour toute notre famille. »

Le père

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Famille JULIEN
 

« Nous sommes rentrés en France le 21 octobre 2004, par nos propres moyens, en provenance d’Algérie. Nous sommes passés par Beauséjour, je voulais dire Vaujours [rires]. Les événements d’Algérie nous ont poussé à faire un choix dans l’intérêt de nos enfants et de leur avenir. C’est pour eux que nous sommes partis. »


« Nous sommes arrivés avec deux valises à la main. Notre arrivée fut une véritable galère : on est d’abord passés par le 115 [Hébergement d’Urgence de Toulouse] avant de vivre à l’hôtel durant un mois, jusqu’à ce que l’on rencontre l’équipe du CEFR. Lors de notre première rencontre, le directeur était en vacances et son équipe l’a malgré tout dérangé. Il a accepté de nous parler, a compris notre détresse et nous a promis de faire tout son possible pour nous aider. Cette galère fut une tranche de vie qui a pu être surmontée grâce au suivi direct et rapide du CEFR. »

« On a tout recommencé à zéro et le CEFR nous a pris en charge durant neuf à douze mois en nous aidant dans notre installation, et, bien sûr, dans la scolarisation de nos enfants. Quant au reste, nous étions assez autonomes pour le faire nous-mêmes. Au CEFR, nous avons bénéficié d’un soutien psychologique, d’une écoute et de relations conviviales. Pour des naufragés partis à l’aventure laissant tout derrière en quête d’un avenir meilleur pour leurs enfants, il est indéniable que le CEFR représente une aide essentielle. Pour tout vous dire, à chaque fois qu’on ressortait d’ici, on repartait requinqués ! »


La mère

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Aujourd’hui, Camille, la fille, a eu son bac. Elle fait une formation de langues à la faculté dans la perspective d’intégrer une école de commerce. Madame Julien est costumière-couturière dans un théâtre et a tout fait pour obtenir une maison avec jardin et garage. Monsieur Julien, après avoir travaillé deux ans dans une agence de voyage à Paris et un an en tant que commercial dans une entreprise de bâtiment, est aujourd’hui accessoiriste et il s’occupe des stocks. Il rajoute avec humour et vitalité : 

« Je suis intermittent-responsable. »

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Famille GOUBET

M. Goubet est arrivé à l’âge de 50 ans. Il s’est rapproché de l’Alliance française de Toulouse qui ne lui a rien proposé :

« En sortant de l’Alliance française, à deux rues de là, j’ai sonné à un hôtel où j’ai déposé mon cv. Ils m’ont rappelé quelques jours après et j’y travaille depuis 2006 ».

« Entrer dans un pays où vous êtes inscrit nulle part, où vous n’existez nulle part, c’est un choc. C’est une situation d’une grande complexité qu’il faut vivre pour en mesurer le poids. Et puis il a fallu nous adapter à un vocabulaire qui nous était étranger: la CAF, le RSA, le RMI, la CMU, les APL… Sans l’aide du CEFR, ces difficultés auraient pu être rédhibitoires… »

« En ce sens, l’association nous a été d’un grand soutien pour surmonter les complexités de la vie administrative française : trop de papiers, c’est infernal ! On est arrivés en France avec nos passeports et le CEFR nous a aidé à obtenir tous nos papiers, à ouvrir nos droits, à trouver un logement et on nous a aidé à nous insérer. Le CEFR était avec nous quand on est arrivés et on en avait bien besoin : ils ont facilité notre insertion. »


Le père

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« On est arrivés en France le 19 décembre 2005 et deux jours après, nous avons intégré l’établissement  de Toulouse. Je viens du Paraguay où j’ai suivi mes parents. Je me suis mariée et j’ai deux enfants. J’ai toujours travaillé à l’Alliance française et mes enfants ont fréquenté l’Ecole française. C’est après le baccalauréat que le consul de France, voyant ma situation financière se dégrader, m’a proposé le rapatriement en France. »

« Nous sommes restés un an au CEFR. Six mois après mon arrivée, j’ai trouvé du travail auprès des personnes âgées par le biais d’une directrice d’association d’origine espagnole. Elle m’a pris huit mois à l’essai auprès des personnes âgés parlant espagnol. Pendant cette période, j’ai appris le français grâce à la lecture et à la télévision. C’est à ce moment que j’ai demandé à travailler auprès des personnes âgées qui parlent français. Elles m’ont aidé à me perfectionner. J’ai par la suite passé mon diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie, que j’ai obtenu, et j’ai changé d’employeur. Nos diplômes acquis à l’étranger ne valent rien ici. On reste étranger, il faut donc avoir de la volonté et refuser d’être assisté. »

« Notre projet, c’est de travailler jusqu’à la retraite en faisant des économies pour la complémentaire. Je suis fière de mes enfants, le garçon est informaticien à Paris et ma fille étudie le commerce international à l’Université de Bordeaux. »


La mère

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Famille GHAZARIAN

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Famille GHAZARIAN

« Nous sommes arrivés le 14 octobre 1993 à Vaujours puis le 9 novembre 1993 à Toulouse, à l’ouverture du centre. On est venus d’Arménie suite aux  graves problèmes de santé rencontrés par ma mère et moi et parce que notre pays rencontrait alors des problèmes de sécurité. On avait déjà notre frère sur Paris et mon père étant né en France, il parlait bien le français ce qui nous a aidé par la suite. »

« Au CEFR de Toulouse, on était dans un état émotionnel terrible! Entre l’opération de ma mère, l’orientation de mon frère sur Bordeaux, à Pessac, et notre arrivée à Toulouse… Nous avons été accueillis par une charmante dame blonde qui avait la pancarte avec notre nom. Vingt ans après, je me rappelle qu’arrivés au bureau du CEFR, nous étions attendus par une femme Arménienne, ce qui nous a rassuré. Le soir-même c’était la fête… et depuis, le CEFR est devenu notre famille. »

« Mon mari a trouvé du travail dans un garage. Que ce soit mon frère à Bordeaux ou ma famille à Toulouse, nous nous en sommes sortis par le travail. Moi j’ai appris le Français et je suis devenue interprète pour gagner ma vie ; en Arménie j’étais prof de biologie. Le CEFR nous a beaucoup apporté, on est toujours en bonne relation avec tout le monde, une ambiance chaleureuse, une bonne atmosphère, des cours organisés, des démarches à la préfecture… L’équipe est toujours là pour nous soutenir. La preuve, je suis venue aujourd’hui. »

La mère

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« Pour ma part, aujourd’hui, je suis mère de famille et interprète et je ne peux pas oublier le choc du premier jour au CP (Cour Préparatoire). Je garde le souvenir des enfants me parlant, mais, comme si mes oreilles étaient bouchées, je ne comprenais pas ce qu’ils me disaient et je pleurais… Petit à petit, j’ai eu le sentiment que j’ai toujours parlé français et j’ai fait des études brillantes. Aujourd’hui, je me sens Toulousaine. » 

La fille

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Famille DER-ARSENIAN

« Etre Français rapatrié, c’est un privilège. Le CEFR nous a donné l’opportunité de pouvoir rebondir. »

« Je suis le premier Arménien à être arrivé à Toulouse, le 24 juillet 1993. On est restés 6 mois à Vaujours [Centre d’accueil et de transit du CEFR situé en Ile-de-France] car nous étions nombreux : toute ma famille représente 20 personnes. Je ne connaissais pas la France. C’est mon père qui me l’a décrite, il y avait vécu jusqu’à ses 20 ans. Il rêvait de revenir en France pour y finir sa vie. J’ai pu lui permettre de réaliser ce rêve et on est rentrés après la chute de l’Union Soviétique. Il est finalement décédé en France, comme il le souhaitait. Ce qui m’a choqué et ce que je n’ai pas accepté à mon arrivée, c’est qu’ils nous ont séparé ; une partie de ma famille à Angers, une partie à Bordeaux et nous à Toulouse. Cette séparation m’a été très difficile. »

« Si vous avez besoin de moi au CEFR, je peux être utile et être un grand bénévole. »

Le père

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« Avec du recul, cette méthode nous a été salutaire. Elle a été vectrice d’intégration rapide. C’est un avantage, on était obligés d’avoir des copains français et d’apprendre le français ! »

« On est restés au CEFR trois ans, personne ne parlait français sauf mon grand-père. Ma sœur et moi avons appris rapidement le Français. En un an on le parlait. Le CEFR a été notre famille adoptive. On est venus, on a été accueillis, bien traités et vingt ans après, j’ai toujours un bon souvenir de notre séjour à Vaujours. Si je dois décrire mon histoire, je la résumerais à une trajectoire réussie. Je tiens à remercier mon pays d’accueil qu’est la France. Aujourd’hui, je suis chef d’entreprise, je dirige avec mon mari un salon de coiffure et un salon de beauté. Mon frère a bac+7, il travaille, ma sœur également, et toute la famille a réussi, chacun à son rythme et à sa façon. On a eu des difficultés, tout n’a pas été facile. Mais avec la volonté, j’étais convaincue de pouvoir y arriver. Celui qui veut réussir en France peut y parvenir. La France donne sa chance, tu la saisis ou tu passes à côté. Et c’est ce qu’a fait le CEFR : il nous a donné notre chance. »

La fille

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Famille GOMEZ-VALLE

« A notre arrivée, on a fait des démarches pour s’inscrire partout où il le fallait afin de s’insérer dans la société. En ce sens, Laurent [éducateur au CHRS de Toulouse] nous a aidé à comprendre le système français. Aujourd’hui, je suis au Greta et je vais m’inscrire à l’IUT en réseau télécommunication. Le lien avec la famille restée au Mexique n’est pas coupé, notamment grâce à Skype, mais cela n’empêche pas les moments de mélancolie. »

Le père

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« Comme j’étais hyperactif au Mexique, je veux être hyperactif en France ».

Le fils

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« J’ai fait des efforts à l’école car je ne comprenais pas le Français. C’était horrible de ne rien comprendre, de ne pas pouvoir s’exprimer. Je ne savais dire que “ oui ”. »

Le fils

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« Au début, sans internet, on a été coupés du monde. Je suis rentré au lycée en classe d’accueil, j’ai redoublé ma seconde mais ça va bien aujourd’hui. »

Le fils

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« Après une année d’attente au Mexique, le consulat a accepté de nous rapatrier en France le 29 mai 2012. On a quitté le Mexique pour notre avenir et en raison d’une situation sécuritaire de plus en plus dégradée. Moi j’étais professeur d’Anglais et mon mari ingénieur en électronique. »

« Les débuts ont été difficiles pour nous tous. Ne connaissant pas la France, nous l’avons découverte à notre arrivée. L’accueil au CEFR de Toulouse a été magnifique. Comme nous ne parlions pas le Français, Laurent a accepté de nous parler en Espagnol et sa collègue en Anglais. »

« Deux ans après, avec le barrage de la langue, on est toujours au CEFR. Moi je suis bénévole dans une association pour donner des cours d’Anglais. On commence à décoller mais sans les diplômes français, c’est difficile. On a de bons souvenirs. J’aimerais donner au CEFR un peu de ce que j’ai reçu… Je ne peux recevoir sans rien donner. Aujourd’hui, on a un avenir clair, un foyer, des enfants intégrés dans le système scolaire. Les portes de l’avenir s’ouvrent à nous. »

La mère

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Famille ARZA

« Ayant vécu en France dans l’Hérault, nous décidons ma femme et moi de nous expatrier au Paraguay afin qu’elle puisse exercer son métier de psychologue qu’elle n’a pu pratiquer en France. Trois mois après, pour des raisons de santé, j’ai bénéficié d’un rapatriement, en 2009. C’est à ce moment que je suis arrivé au CEFR… »

« Nous sommes restés au CEFR d’octobre 2009 à décembre 2010. À notre arrivée, j’ai pu, avec le soutien de vos équipes, stabiliser mes problèmes de santé. Ma femme quant à elle a été bien accompagnée par l’équipe du CEFR dans sa régularisation et dans sa formation d’assistante maternelle. » 

Le père

CEFR-Toulouse-©BriagCourteaux
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« L’accueil au CEFR était très bien : un appartement équipé et dès que nous avions besoin de quelque chose, ils étaient là ! Si je devais trouver un adjectif décrivant leur travail, ce serait “ Excellent ”. A notre sortie de l’association, le CEFR nous a aidé pour l’obtention d’un appartement en rez-de-chaussée avec un petit jardin, ce qui permet à ma femme d’exercer son métier d’assistante maternelle. Le CEFR nous a beaucoup aidé dans le changement de quartier et dans notre emménagement. Benoît, du CEFR, est resté à nos côtés pendant trois jours ! »

« Aujourd’hui, nous sommes heureux. Ma femme est contente car, comme au Paraguay, elle travaille dans le domaine de la petite enfance. Notre petite fille est en CP et l’apprentissage de la lecture se passe bien. »

Le père

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